Notre histoire

Au début des années 1970, la Famille Chaudière a choisi le lieu exceptionnel du Château Pesquié, situé à Mormoiron, au pied du Mont Ventoux, pour y élaborer ses vins. Au-delà de la grande beauté du lieu, la famille a été séduite par ce carrefour d’altitudes, de diversité géologique et son microclimat frais.

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Odette et René Bastide

L’histoire commence par un couple de pionniers : René & Odette Bastide. Par passion du vin, ils décident tardivement de changer de carrière : ils s’installent au Château Pesquié, quelques années avant que le Ventoux ne devienne une AOC, en 1973. René & Odette vont poser les bases d’une ambition à la hauteur de cette majestueuse propriété. Ils restructurent le vignoble et orientent la production vers un haut niveau de qualité.

Un autre couple va accélérer le développement du domaine et renforcer la tradition viticole familiale : Edith Bastide, la fille de René et Odette, et son mari Paul Chaudière. Il est le fils de Marcelle et Charles Chaudière, issu d’une famille aux racines multiples, alsacienne d’origine, partie s’installer en Algérie à la fin du XIXème siècle dans le domaine agricole et viticole. Charles, ingénieur agricole qui finira sa carrière en enseignant la viticulture et l’œnologie au Lycée Agricole d’Orange, a transmis à Paul le goût de la terre et l’amour du vin.

Marcelle et Charles Chaudière

Paul et Edith Chaudière

Paul et Édith avaient d’abord pris une autre voie mais le Mont Ventoux les a rappelés et leur culture viticole s’est réveillée au milieu des années 1980. La génération précédente leur a transmis son amour du travail bien fait et son ambition de qualité : le Château Pesquié devient rapidement l’un des domaines moteurs de l’AOC Ventoux.

Ils se lancent à la fin des années 1980 dans la viticulture raisonnée et sont l’un des premiers vignobles en France certifiés par le réseau FARRE (Forum de l’Agriculture Raisonnée et Respectueuse de l’Environnement). Ils posent déjà les conditions du passage en viticulture biologique pour la génération suivante. En partant à l’assaut des marchés étrangers, le rayonnement de la famille Chaudière se poursuit et Edith & Paul passent à leur tour la main à leurs deux enfants : Alexandre et Frédéric.

La 4ème génération

Frédéric et Alexandre Chaudière

Le développement des domaines de la famille est désormais impulsé par deux frères : Alexandre et Frédéric. Ensemble, ils apportent leurs propres compétences et expériences, tout en restant fidèles aux valeurs transmises par leurs aînés. L’un comme l’autre, et comme leurs parents, ils n’ont pas pu résister à l’appel du Mont Ventoux qui semble exercer une force d’attraction sur tous les membres de la Famille Chaudière : aussi loin qu’ils partent, ils reviennent toujours à la source, à Mormoiron, au Château Pesquié, à cette montagne, comme happés par un magnétisme irrésistible.
Frédéric Chaudière

Frédéric se destinait plutôt au monde de la culture. Parti à 16 ans pour des études littéraires, marquées par l’histoire et la philosophie, entre Paris et Rome, il revient au sein du vignoble familial en 2003 : ce qui devait être un passage rapide est devenu une passion sincère. Ce voyageur infatigable apporte une curiosité intellectuelle, une ouverture d’esprit et un goût pour l’expérimentation qui fait avancer la vision familiale. La très grande complémentarité entre les deux frères, Alexandre et Frédéric est aujourd’hui le moteur du dynamisme de la Famille. Ils ont développé ensemble les vins du Paradou et converti le vignoble familial à l’agriculture biologique et biodynamique.

Alexandre Chaudière

Bercé dans les vignes, la viticulture est une vocation précoce chez Alexandre qui dirige la production des vins de la Famille. Après sa formation viticole, il voyage pour élargir ses perspectives et découvrir différents terroirs, différents cépages, de nouvelles contrées. Cela l’a mené aux quatre coins du monde pendant près de sept années : Bourgogne, Beaujolais, Moselle, Côte-Rôtie, Australie, Châteauneuf-du-Pape... Rentré dans le Ventoux en 2006, il prend peu à peu le relais de son père. Doté d’un lien très intuitif et naturel à la terre et à la vigne, il a une vocation spontanée et immédiate : tout petit déjà, il participait aux travaux dans les vignes. L’essentiel de sa formation s’est donc fait de manière empirique, bien avant son diplôme.

UNE HISTOIRE DE
SAVOIR FAIRE

Un vignoble en bonne santé produit de bien meilleurs raisins

Pour faire un grand vin, il faut de bons raisins, certes. Pour la Famille Chaudière, il s’agit d’aller bien au-delà̀ de cette évidence. Bien n’est pas suffisant. Travailler sainement et naturellement n’est que du bon sens. Ainsi, pour Alexandre et Frédéric, obtenir la meilleure qualité de raisins passe avant tout par une réflexion sur l’impact de chacune de leurs actions pour leur environnement. La vigne doit faire l’objet de pratiques minutieuses, d’une rigueur constante et d’une exigence de chaque instant, à tous les niveaux.
La Famille Chaudière travaille un grand nombre de cépages : grenache, cinsault, viognier, syrah, clairette, roussanne, grenache blanc, chardonnay, mourvèdre, marselan, carignan, etc. Dans les vins du Paradou, il s’agit plutôt d’expression du cépage dans sa pureté, quant à Pesquié, c’est l’assemblage qui est la règle.

Alexandre et Frédéric ont réintroduit le bourboulenc et développent particulièrement le cinsault, notamment pour les vins rouges. Ils explorent les cépages oubliés et ont plusieurs projets d’expérimentation autour de variétés presque disparues.

UNE HISTOIRE DE
STYLE

Capturer la rareté et l’élément identitaire qu’est la fraîcheur.

La fraîcheur, pour les vins du sud encore plus qu’ailleurs, est l’élément déterminant. Dans le vignoble, celle-ci est d’abord l’expression de sols vivants. La compréhension des structures géologiques des terroirs et de la microbiologie des sols guide les frères Chaudière. Grâce aux préparations biodynamiques et aux engrais verts, ils accompagnent le vivant et travaillent sur l’équilibre et la vitalité du vignoble.
La parfaite maturité des baies permet de conserver la meilleure acidité naturelle dans les vins tout en exprimant le potentiel aromatique des raisins. De même, la famille Chaudière préfère l’infusion en douceur plutôt qu’une extraction trop agressive de la structure et des tanins.
En cave, tout est mis en place pour préserver l’élégance et la minéralité, et trouver le meilleur équilibre. Les vins rosés ou les vins blancs les plus légers sont essentiellement vinifiés en cuves inox, quand les vins rouges sont plutôt fermentés et élevés en cuves de béton brut. Pour les élevages, la Famille Chaudière privilégie le béton et les larges contenants (demi-muids notamment). Pour la syrah, elle utilise facilement des barriques quand elle s’en méfie pour le grenache. Certaines parcelles les plus complexes sont vinifiées et élevées en œuf béton.